Une étude scientifique ayant comparé l’ADN de 2 000 Britanniques (Angleterre, Pays de Galles, Ecosse, Irlande du Nord) à l’ADN de 6 000 Européens, a permis de déterminer 17 “clans” génétiques différents en Grande-Bretagne, dans lesquels l’ADN français et allemand sont largement présents.
L’origine ethnique des Britanniques
La Grande Bretagne a fait l’objet de nombreuses invasions durant ces derniers millénaires, que ce soit les Romains, les Anglo-Saxons, les Vikings, les Normands… Aussi, dans cette étude, les scientifiques pensaient retrouver des traces génétiques de ces différentes occupations.
Alors que les Romains ont occupé l’île durant 4 siècles, il y a peu de traces génétiques de leur présence dans la population actuelle. De même pour les Vikings, connus pour leurs pillages et leurs viols, l’ADN danois de leurs descendants est peu présent. Les envahisseurs Anglo-Saxons arrivés il y a 1 600 ans ont transmis leur ADN à environ 20 % des Anglais.
L’ADN des Britanniques recèle celui de migrants venant de l’actuelle Allemagne, ainsi que de l’ADN français, d’arrivants précédents les conquérants Normands. De l’ADN provient des Bretons, qui arrivèrent après le dernier âge de glace. Un mystérieux groupe de migrants s’installèrent avant que les Romains n’envahissent l’île.
Parmi les autres pays ayant contribué génétiquement à la population britannique, on retrouve la Belgique, le Danemark et l’Espagne.

Diagramme représentant le pourcentage d’origine européenne présent dans chacun des 17 clans génétiques du Royaume Uni © Dailymail
L’étude de l’Université d’Oxford qui a examiné les personnes dont les grand-parents étaient nés dans une région géographique proche et avaient des origines européennes blanches, a révélé que les britanniques caucasiens pouvaient être répertoriés en 17 groupes génétiques distincts.
Étonnamment, beaucoup de ces « clans » génétiques modernes se trouvent dans les mêmes parties du pays que les tribus et les royaumes du 6e siècle — suggérant peu de changements en Grande Bretagne durant quasiment 1 500 ans. Les habitants des Orcades (Orkney), archipel de 67 îles au nord de l’Ecosse, sont les plus différents, résultat de 600 ans d’occupation norvégienne.
Les Gallois sont aussi ceux avec le plus d’ADN différent, des premiers habitants « modernes » pourraient se réclamer comme les « vrais » Britanniques. Mais même parmi les Gallois, deux tribus distinctes coexistent. Les Gallois du nord et du sud sont plus différents génétiquement que les Ecossais avec les habitants du Kent.
Des différences notables sont notées entre les habitants des Cornouailles et du Devon, alors que les habitants du Yorkshire de l’Ouest et du comté de Cumbria ont leur propre héritage génétique.
Les Gallois sont les « vrais » Britanniques
Les scientifiques ont pu retracer l’ADN des Gallois jusqu’aux premières tribus s’étant établies dans les îles britanniques après le dernier âge de glace, il y a environ 10 000 ans. Du fait de leur position à l’ouest de l’île et les paysages montagneux, peu d’envahisseurs comme les Anglo-Saxons, les Romains et les Vikings se sont aventurés dans ces terres galloises. L’ADN des habitants n’a donc pas expérimenté l’afflux de gènes « étrangers » comme dans le reste de l’île.
L’étude a aussi révélé qu’il n’y a pas un unique groupe génétique « celtique ». Les Gallois, les Ecossais, les Irlandais du Nord et les Cornouaillais se révèlent être les plus différents génétiquement du reste du pays. Ainsi, les habitants des Cornouailles sont plus génétiquement similaires aux autres groupes anglais qu’aux Gallois ou aux Ecossais.
La frontière génétique de l’Ouest de la Grande Bretagne
Ils se considèrent davantage comme des rivaux que comme des voisins, et la carte génétique explique pourquoi. Car cette carte a révélé que les habitants des Cornouailles et du Devon sont de groupes distincts.
De façon étonnante, la diversité de leur ADN colle parfaitement à la frontière actuelle géographique — ceux avec les gènes des Cornouailles vivent d’un côté du Tamar et ceux avec les gènes du Devon de l’autre côté du fleuve. Les Cornouaillais ont moins de gènes communs avec le reste du Royaume Uni.
Sir Walter Bodmer, chercheur de l’Université d’Oxford, explique que cette différence pourrait probablement s’expliquer par les fait que les anglo-saxons ont pris plus de temps pour atteindre la péninsule isolée des Cornouailles, contribuant ainsi moins génétiquement dans la population que dans le Devon.
Il se pourrait aussi que des barrières politiques et culturelles aient interdit d’aller vers le Devon. Les habitants des Cornouailles souhaitaient davantage rester entre eux.
Les Vikings ont laissé peu d’enfants
Les Vikings ont une féroce réputation de viols et pillages tout le long de des îles britanniques. Mais il semblerait qu’ils n’aient pas été aussi fou de sexe que nous le croyions.
L’analyse de centaines d’échantillons d’ADN du Royaume Uni, d’Europe continentale et de Scandinavie a révélé un déficit surprenant de gènes vikings en Angleterre, en dépit du fait que les Vikings ont occupé le pays.
Même dans les Orcades (Orkney) ayant fait partie de la Norvège de 875 à 1472, les Vikings n’ont contribué qu’à 25 % de l’actuel patrimoine génétique.
Cela semble signifier que les Vikings se mélangeaient très peu avec la population indigène qu’ils avaient initialement terrorisé puis conquis.
Les Vikings de Norvège, Suède et Danemark ont mené de vastes expéditions et occupations dans de larges territoires s’étendant en Europe du Nord et Europe centrale entre le 8e et la fin du 11e siècle.
Les Vikings danois en particulier se sont installés dans de vastes territoires d’Angleterre, s’installant notamment dans une région s’étendant de l’Essex au Comté de Duram qui était gouverné par la loi des Danois.
Ces trouvailles semblent confirmer des recherches de l’Université d’Oslo suggérant que les Vikings étaient plus orientés « famille » qu’intéressés par les femmes britanniques conquises.
Plutôt que des raids d’hommes chargés de testostérone, les chercheurs ont trouvé qu’un nombre important de femmes et probablement de familles entières ont voyagé sur les navires.
L’ADN extrait de 45 squelettes vikings démontre que les femmes jouaient un rôle entier dans l’occupation du Royaume Uni.
Pourquoi cette diversité génétique en Grande Bretagne ?
Sir Walter Bodmer explique : « Vous pouvez avoir un petit groupe de personnes qui peuvent dominer un pays dans lequel ils se sont établis, mais il ne sont pas suffisamment nombreux, peu importe le nombre de mariages mixtes, pour avoir suffisamment d’influence détectable génétiquement. A cette époque, la population britannique était peut-être environ d’un million de personnes, donc un nombre effarant de personnes auraient du s’installer pour avoir un impact génétique. »
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[tabgroup title=”Tests de généalogie génétique” style=”tabs”]
[tab title=”Analyse mitochondriale”]
3 tests disponibles.
L’analyse des mitochondries permet de retrouver :
- le plus ancien ancêtre commun uniquement du côté maternel (mère de la mère de la mère…)
- les cousins génétiques de cette lignée matrilinéaire
[/tab]
[tab title=”Test autosomal”]
1 test disponible.
L’analyse des 22 paires de chromosomes autosomes et du chromosome X (2 pour la femme et 1 pour l’homme) permet de dévouvrir :
- vos origines ethniques
- vos cousins génétiques
[/tab]
[tab title=”Chromosome Y”]
Plusieurs tests disponibles selon les laboratoires génétiques.
Uniquement pour les hommes.
L’analyse du chromosome Y permet de retrouver :
- le plus ancien ancêtre commun uniquement du côté paternel (père du père du père…)
- des cousins génétiques de cette lignée patrilinéaire
[/tab]
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GARDE ECOSSAISE
On trouvera la seule représentation des Gardes Ecossais, dans une miniature de Jean Fouquet (né vers 1420- 1481) appelée “Le Mage”, actuellement exposée au Château de Chantilly.
Une association de passionnés à Aubigny-sur-Nère fait chaque année des reconstitutions costumées de la Garde avec “le rouge, le blanc et le vert” (les couleurs de Charles VII), ainsi que des rencontres entre Ecossais et Français concernés par la question. (association : moyenartinternational.com).
Bonjour,
Je me suis interrogée sur ces longues réponses. Passionnantes, enrichissantes, mais légérement hors sujet.
Nous sommes une association sur la génétique, et la généalogie génétique intègre la notion d’histoire génétique, et donc la notion d’Histoire tout court. Toutes les notions et informations apportées seraient donc bienvenues si reliées ou liées à un contexte génétique, ce qui n’est pas le cas.
Par contre, il me semble impératif que dans les futurs forums, un forum “Généalogie classique” et “Histoire classique” (par rapport à la génétique), pour que de telles informations passionnantes puissent être partagées.
Amicalement,
Nathalie
PATRONYMES ETRANGERS, LES RAVAGES DU TEMPS.
Ayant commencé ma généalogie à l’adolescence, j’ai longtemps buté sur un nom “irlandais” qui résistait à toutes les recherches. Il y avait une faute d’orthographe dans la retranscription à l’Etat-Civil, mais où? Avec un nom français, on connaît intuitivement sa bonne orthographe, ex: DUCHEMIN s’écrit ainsi et rarement DUCHEMAIN, ni DOUCHEMIN, voire DUCHEMAING. Avec un patronyme étranger cela se complexifie, car nous ne connaissons ni sa graphie commune c’ est-à-dire “usuelle” (norme), ni ses variantes (régionales, diminutifs, abréviations, etc.), ni le sens étymologique qui guide son orthographe. Voici quelques exemples de patronymes écossais et leurs transformations :
LAMOTT (qui proviendrait d’ATTICOT ou ATTACOTT ethnonyme originel des Scots comme tous les noms en terminaison en -MOTT) devient avec le temps LAMONT ; LAMON ; LAMOS ; LAMOT ; AAMOT ; AMOS ; LAMP LAMPE ; LAST ; AMOR ; AMORISON voire LA MOTTE.
MILNE (“Moulin” en scot) peut devenir MINE ou MINNE voire MINET ( ! ).
MOORE peut devenir MOURE ; MORE ; MOR voire MAURE par confusion avec MORE en Provençal qui signifie MAURE (Sarrazin).
SOUNES (Gers, Hautes-Pyrénées), le nom rare et de sens incertain, viendrait d’un nom écossais SOUNESS, il s’écrit parfois SOUNNES ; SOWNES ; SOONHOUSE.
En revanche nous avons des noms qui semblent loin de l’Ecosse, et pourtant…
LECOSSOIS avec son accent sur le “é” désigne “l’Ecossais”, la forme sans accent porté à Cancale (35) désigne un habitant du Pays de Caux.
LESCOT qui signifie “l’Ecossais” et que l’on trouve majoritairement dans la Manche, en Picardie, en région parisienne et Rhône Alpe, s’écrit dans l’Indre- et-Loire et au Québec LESCAUT.
Comme on le voit, se méfier du temps, du passage de noms gaéliques dans la moulinette de nos langues d’Oc et d’Oïl, nos patois, nos tournures régionales, proverbiales, voire sa latinisation SCOTA.
On utilisera avec avantage les énormes banques de données sur les migrations anglo-saxonnes de MyHeritage et Ancestry en ligne. Elles fonctionnent par occurrences : occurrence par région, occurrence par métiers, etc. Cela permettra de connaître la norme du nom : Combien de porteurs de ce nom dans telle région? (c’est une norme), la marge, ce sont les régions où il n’est pas ou peu porté.
Ancestry est indexé dans lexicologos : permet de faire des recherches sur l’étymologie du nom.
Interroger Geneanet qui outre l’étymologie, a indexé les annuaires US (avril 2020) de nombreux Etats-Civils anglais, irlandais, gallois, écossais, ainsi que les photos des sépultures de nombreux cimetières en Angleterre.
(Source des noms / Geneanet – “Atticot, Attacott” Wikipédia).
“Il n’y a pas de hasard, qui cherche, trouve” devise généalogiste.
PATRONYMES FRANCAIS QUI “DISENT” L’ECOSSE ET LES ECOSSAIS.
D’autres patronymes bien que français, ont un lien avec l’Ecosse et les Ecossais :
ESCOZ ; L’ESCOT; LESCOT; L’ESQUOT; L’ESCOTE; D’ESCOZ collectés dans “le livre de la Taille” en 1202 à Paris, révélant la présence de 60 personnes des deux sexes originaires d’Ecosse, sur une population estimée à 200 000 parisiens environ (Des Ecossais en France…p.11).
D’autres noms révèlent le caractère “voyageur” de l’Ecossais de ce temps-là…
Espagne : ESCOCESES ; CORCINOS.
Portugal : CORCINS.
Anc. français (rég. Pyrénées-Orientales) : CORSIN, COCIN.
Occitan : ESCOTT.
Loire, rég. lyonnaise, Gascogne : ESCOS ; ESCOTS.
Italie : SCOTT; SCOTTA; SCOTTI; SCOTI; SCOTA ; SCOTTINO ; SCOTTINA.
(Sources : Geneanet)
Explication : Les Ecossais en tant que soldats entre deux batailles, (bandes errantes ou mercenaires) vendaient leurs ” talents” aux plus offrants et passaient régulièrement les frontières. (Des Ecossais en France…p.9).
Patronymes Ecossais
Il existe d’autres patronymes qui ne sont pas d'”origine ” écossaise ” mais qui ont un lien avec l’Ecosse, ainsi:
MILNE parfois orthographié MINE, ou MINNE est un nom écossais désignant “qqn qui travaille dans un moulin”.(Geneanet)
MUIR parfois orthographié MOUIR, MOUIRE, est un nom écossais désignant une “lande”, une “terre inculte”.(Geneanet)
MILLAR est un nom écossais qui désigne un “meunier”, et une variante de l’ang. Miller.(Geneanet)
LECOSSOIS (80, 76, 55, 60) avec l’accent sur le “é”, il désigne “l’Ecossais”, sans accent, un habitant du pays de Caux.(Geneanet)
LESCOT désigne “l’Ecossais” mais peut aussi s’écrire Lescaut comme dans l’Indre-et-Loire.(Geneanet)
Le problème de l’orthographe dans le temps. Ayant moi-même commencé mon arbre généalogique à l’adolescence, j’ai longtemps buté sur un nom ” anglais”. Il y avait une faute d’orthographe dans la retranscription, mais où? En effet, dans un nom Français, on a l’intuition de sa graphie exacte, ex:
DUCHEMIN s’écrit ainsi et pas, DUCHEMING, DUCHEMENES ou DOUCHEMAINS! Quand il s’agit d’un nom étranger cela peut s’avérer difficile d ‘en connaître la graphie initiale. Voici quelques patronymes écossais et leurs déformations au cours du temps.
SOUNES (Gers, Hautes-Pyrénées) devient SOUNESS, SOUNNES, SOWNES, SOONHOUSE.(Geneanet)
MOOR nom écossais, devient parfois MOR, ou MORE et peut-être confondu avec Maure, ou More que l’on trouve en Provence ou en Espagne et qui n’est pas écossais et désigne une autre origine qu’écossaise.(“des Ecossais en France des Français”…)
Enfin, il existe des formes de l’autre côté des Pyrénées où des Ecossais ont trouvé à vendre leur talent à la guerre, nous avons donc des SCORCINO, CORCINOS, ESCORCESES… (Geneanet et “des Ecossais en France…”)
En Italie, SCOTA, SCOTTA, SCOTTI, SCOTTO, SCOTINO, SCOTINA. (Geneanet et “des Ecossais en France…”)
Ne pas hésiter à se servir des banques de données en ligne d’ Ancestry et MyHeritage qui ont des données numériques importantes sur les migrants anglo-saxons des Etats-Unis, Canada, Australie, Nvelle-Zélande.
MyHeritage a mis en ligne des index des migrants de l’Angleterre, et permet d’offrir des sources par occurrences : occurrence par région d’origine; occurrence des métiers par patronymes, etc.
Ancestry partage ses données avec lexicologos, et Geneanet.
Geneanet vient d’indexer les annuaires US (avril 2020), ainsi que actes d’Etat-Civil et sépultures.
(sources / Geneanet “patronymes écossais”- Ancestry “patronymes écossais” – Lexicologos “etymologie des patronymes écossais”).
Livre gratuit en ligne : ” Des Ecossais en France des Français en Ecosse” de Francisque Michel…
Patronymes écossais :
Les patronymes écossais sont issus du gaélique parlé dans le sud de l’Ecosse. Mais, certains de ces patronymes sont normands, bretons, ou belges et ont été intégrés au système clanique écossais. La société écossaise est patriarcale depuis le IX e s., il ne suffit pas pour intégrer un clan, d’épouser une écossaise issue d’une “bonne famille”, il faut faire un acte de bravoure sur le champ de bataille, et devenir soi-même un patriarche à la tête d’un clan. Voici quelques noms, lesquels sont écossais, bretons, normands ou belges?
A B C
ABERCROMBIE (Mac) BAILLIE (Mac) CALDER (Mac)
ADAM (Mac) BAIN (Mac) CATHCART (Mac)
ARNOT ou ARNOTT (Mac) BALFOUR (Mac) CHATTAN (Mac)
BANN (Mac) CHEYNE (Mac)
BELL (Mac) COLVILLE (Mac).
BETHUNE (Mac) CURRIE (Mac)
BISSET (Mac)
D E F
DALZIEL ERSKINE FENTON
DARROCH FULLARTON
DELMOTT FRASER
DURIE
G H I
GARDEN HALDAN INGLIS (English)
GED HERON INNES
GIBBS HERRIES
GILTON HOG
GLEN
J K L
JARDINE KERR (Mac) LAMMIE
KINNAR LAMONT
LAMOTT(Mac)
LARREN (Mac)
LYON (Mac)
M N O
MAR NAB (Mac) OLIPHANT
MAULE NAPIER
MEIKLE NORVEL
MELVILLE
MUIR
P R S
PETER ROBERTSON SETON
POLLOCK ROLLO SAINTCLAIR
PURVES ROSS STEWART
T V W
TAYLOR VANS WHITE
TENNANT WOOD
THOMSON (Mac)
Y
YOUNG
(sources : “orig. des noms” : chroniques-gaeliques.com – “clans écossais” : scotclans.com)
Garde écossaise 4
Les gardes écossais, arrivaient systématiquement par les Ports de Dieppe et de Rouen. Les Ports de Dieppe et de Rouen étaient les lieux d’entrée de tous les voyageurs en provenance de l’Angleterre. Il existaient trois catégories d’ “écossais” dans la Garde :
– les nobles écossais issus des clans ou Mac.
– les nobles bretons et/ou normands aux patronymes “scotisés”.
– les soldats issus du peuple écossais.
– les nobles parlent l’anc. français (avec un fort accent écossais).
– les nobles bretons et/ou normands parlent l’anc. français, ainsi que l’écossais voire l’anglais.
– les soldats du peuple, “baragouinent” ce qu’ils peuvent.
Ils font beaucoup rire les Français qui ne comprennent rien à ce langage (les Français ne seront sensibles à l’anglais qu’au XVIIIe s). Ils les appellent ” sots à la grand’paye”.
– les nobles doivent reproduire le système marital des clans. Ils peuvent donc épouser une Ecossaise, ou une bretonne de souche écossaise, issue d’un clan.
– les nobles bretons et/ou normands épousent des femmes issues de la noblesse bretonne ou normande ou française.
– les Ecossais issus du peuple, épousent une femme issue du peuple (Ecossaise ou autre).
Il faut imaginer tous types de filiations et pas seulement “officielles” ou dans les normes attendues :
1- une famille officielle en Ecosse, une famille “officieuse” en France. Les deux familles s’ignorent l’une l’autre.
2 – enfant illégitime mais reconnu (porte le patronyme du père biologique)
3 – enfant illégitime non reconnu, élevé par la mère (ne porte pas le nom du père, ignore ses racines écossaises).
4 – enfant adultérin, passé ni vu ni connu parmi la fratrie (porte le nom du père supposé, ignore ses origines écossaises)
5 – enfant illégitime, reconnu et adopté par le conjoint de la mère (porte un nom français, ignore ses origines écossaises).
6 – enfant illégitime abandonné, ne connaît ni sa mère, ni son père, (ignore ses origine écossaises,
porte un nom français de ceux qui l’ont adopté ou que lui a donné l’Institution qui en a la charge).
Le nombre d’enfant par femme au XIIe s. est de dix env., seuls cinq atteindront l’âge adulte (moyenne).
Les tests génétiques informent d’une “filiation géographique”, pas des circonstances de cette filiation.
Observer les arbres généalogiques de ceux que Myhéritage, propose comme “cousins” permet de connaître l’état de son propre arbre généalogique.
A leurs retraites les Gardes se sont installés dans les villages suivants: le Haut Berri ; la Chapelle d’Anglion, Henrichemont ; la Borne Henrichemont.
(source : Des Ecossais en France, des Français en Ecosse, Francisque Michel, 1871, vol 2 – e. book gratuit en ligne).
Garde écossaise 3.
La Auld alliance comportait certes l’Ecosse, mais également la Norvège.
Dès la guerre de Cent ans, l’Ecosse envoya à la France 7 500 hommes en 1418 et 4 500 autres en 1420. Charles VIII sélectionna parmi eux 100 archers légers pour former une garde particulière. Parmi eux, une élite composée d’une vingtaine d’hommes pour sa garde rapprochée, auxquels il donne le nom ” d’archers du corps”, leur chef nommé ” Premier Homme d’Armes de France”.
La Garde écossaise se termine en 1559 lorsque le capitaine Montgommery blesse accidentellement Henri II lors d’un Tournoi. D’année en année, le recrutement devient difficile et se fait de plus en plus en France, avec des chefs français. A la mort d’Henri IV plus des deux tiers de la garde sont français.
La Garde écossaise est commandée par un capitaine, un Grand du royaume portant titre de premier ” mestre-de-camp de la cavalerie”, dirigeant les 4 compagnies de gardes du corps, gérant leurs administrations et coordonnant leurs emplois.
La garde du cors “de base” est lieutenant de cavalerie devenant capitaine au bout de quinze années de service. Il doit mesurer 1,74 cm, soit 10 cm de plus que la moyenne des français en 1650, être de famille noble et de religion catholique et romaine.
Les missions des quatre compagnies auprès du roi sont trimestrielles en dehors de cela les gardes retournent dans leur quartier : Bauvais ; Gisors ; Les Andelys.
Il existait un cinquième corps qui suivait le roi nuit et jour, de son lever à son coucher et jusque sur son lit de mort. Il logeait dans les bâtiments du roi.
(Sources en ligne : histoire-pour-tous.fr )
Garde Ecossaise 2.
L’origine de la Garde Ecossaise remonterait à l’an 882, quand un contingent de nobles écossais vint en France pour former la garde du roi Charles III. Formée officiellement sous Charles VII pour sceller la Auld Alliance. De fait, tous les princes écossais, issus de maisons bretonnes comme les Stewart, ou normandes, étaient vassaux du roi de France.
Des documents attestent de l’existence de la Garde écossaise en 1425, mais on peut présumer qu’elle fut fondée à la fin des années 1410, longtemps donc avant la création de la compagnie des Cent-Suisses (autre armée de mercenaires au service du roi) qui remonte à 1497. Jacques II roi d’Ecosse envoya Patrick de Spens (un des fils de son Tuteur) commander 24 gentilshommes pour assurer la sécurité de Charles VII. Pour marquer l’estime que les soldats de cette nation lui avaient rendue sous les ordres des comtes de Buchan et de Douglas, il institua la
“Compagnie des gens-d’armes écossais”.
(Source : wikipedia. org ” la garde écossaise”, voir sur cette page la liste nominative des capitaines de la Garde…)
THE AULD ALLIANCE
Les Ecossais et les Français ayant des intérêts communs face à l’expansionnisme anglais, signent un traité en 1295 au détriment de celle-ci. Il s’agit de la “Auld Alliance” . De son nom Scots, “auld alliance” (ou Ald Allyance) ; en gaélique écossais : “An Screann-Chaidreachas” , elle fut signée le 25 octobre 1295 entre les représentants de Jean Baliol, roi d’Ecosse (1292-1314) et Philippe le Bel, roi de France (1285-1314), ratifiée par le parlement écossais le 23 février 1296. Ce traité prévoyait que si l’une des parties subissait une attaque de l’Angleterre, l’autre envahissait le territoire de cette dernière. En avril 1326, Robert Bruce (roi anglo-normand de l’Ecosse), renouvelle l’alliance par le traité de Corbeil (signé à Corbeil-Essonnes, au prieuré de Saint-Jean-en-L’Île). Au XIVe et XVe siècles, le traité sera invoqué à six reprises :
– 1336, au début de la guerre de cent ans, le roi de France Philippe de Valois offre une aide militaire au roi d’Ecosse David II, exilé en France après avoir été déposé par Edouard III (roi d’Angleterre).
– 1346 l’Ecosse envahit l’Angleterre pour défendre les intérêts de la France.
– 1385 une flotte française de 180 navires arrive en Ecosse sous les ordres de Jean de Vienne.
– 1421 bataille de Baugé, les Ecossais causèrent une défaite aux Anglais. Charles VII récompense gracieusement les Ecossais en leur offrant des terres. L’année suivante en 1422, il créé la Garde Ecossaise.
– 1424 bataille de Verneuil.
– 1429 des Ecossais assistent Jeanne d’Arc pour lever le siège d’Orléans.
Les traités sans cesse renouvelés sont à la fois militaires et diplomatiques. Ils permettent des mariages entre nobles des deux pays, comme celui de Marie Ière d’Ecosse et François II, ainsi que la protection de la France. Mais surtout, ils favorisent l’établissement de “lettres de naturalité” (permettant l’installation d’étrangers en France).
En 1558, Marie de Guise (Duchesse de Longueville, puis Reine Consort et Régente d’Ecosse) accorde la réciproque aux Français. Au titre de l’alliance ou comme mercenaires, de nombreux Ecossais viennent s’installer
en France comme les Stuarts de Darnley devenus Seigneurs d’Aubigny, petite ville du nord du Berry qui restera
” Ecossaise” jusqu’au XVIIIe siècle.
Au XVIIIe s après la signature de l’Acte d’Union en 1707 entre les royaumes d’Angleterre et d’Ecosse, certains partisans des Stuarts trouvèrent refuge en France au nom de l’Auld Alliance, en particulier à Saint-Germain-en-Laye et à Sancerre.
L’Alliance par le statut Law Revision Scotland Act du 4 août 1906, le Parlement britannique abroge la lettre de naturalité, ce qui marque pour certains la véritable fin de l’alliance. Néanmoins, il n’existe aucune réciproque du côté de la France.
En 1942, l’alliance sera évoquée par le général de Gaulle, (qui la qualifie de “plus vieille alliance au monde” ) lui-même de branches irlandaises et écossaises du côté de sa mère, permettant aux troupes françaises d’intégrer une unité britannique, les fameux SAS, dirigés par un Ecossais David Stirling.
Ignorée des Français, mais pas des Ecossais, la Auld Alliance est célébrée chaque année à St-Germain-en- Laye et Aubigny-Sur-Nère dans le Cher, où se trouve un Musée consacré à l’alliance.
En 1995 des cérémonies eurent lieu dans les deux pays pour le 700e anniversaire de l’alliance.
Elle est aussi évoquée lors d’évènements sportifs comme le Tournoi des Six Nations, ainsi que le Trophée Auld Alliance au Stade de France (en Février).
(Source : Wikipédia)
La “Garde écossaise”
Corps militaire d’élite créé par Charles VII en 1422 pour constituer la garde personnelle du Souverain français. Composée de 100 hommes, elle fut peu à peu intégrée aux troupes de la maison militaire du roi. (source : wikipedia.org).
Anglais de Bretagne
La bretagne ainsi que le nord de la France furent les premières contrées voyant s’établir des populations venues d’Angleterre, sans remonter au néolithique ou la Culture Mégalithique voyait sans doute de nombreux passages entre l’ Île et le continent (objet d’un article ultérieur…), les anglais, gallois, irlandais, cornouaillais, s’installent en bretagne entre le IVe et le VIIe siècle. Leurs marqueurs étant différents, une étude a permis de déterminer les lieux d’installation dans la région bretagne :
– les Irlandais se seraient installés dans l’Evêché de Leon (Nord-Finistère).
– les Gallois se seraient installés dans le sud-Finistère.
Le fait que l’on retrouve les marqueurs spécifiques de ces peuples Celtes à cet endroit là, par rapport au reste de la bretagne ne signifie pas qu’ils aient fait des mariages endogames. Leur ancienneté et leur forte représentation dans la population locale sont des indices forts pour une première installation pérenne.
Retrouvez cette étude sur bretagneweb.com (“Nadine Pellen, étude…” ou dans la section “Médecine” de ce site.
Cordialement.
Aquitaine anglaise (suite) …
Comme indice supplémentaire, n’oublions pas que Louis XI qui chassa les anglais en 1475, termina sa vie ( en 1483) à Plessis-Les-Tours entouré par 300 gardes écossais. (Pour note également ; il fit déporter en 1476 et en 1480 les habitants d’Arras en Artois. (source : chronologie de l’Histoire de France, en ligne ; wikipedia)
-“Déplacement des bretons et poitevins en Basse- Garonne” ( source : Atlas historique, ed. Perrin, 1997; p.189).
– “Le Limousin sous administration bretonne” ( source : “Quand Limoges était bretonne (1275-1320)”, Histoire et images médiévales, n°40, oct-nov, 2011.
Enfin, pour aller plus loin, le très utile : “Retrouver ses ancêtres britanniques ” de Marie Cappart, Paris, Archives & Culture, 2003.
Hélas, on ne peut pas faire la même chose en France, pauvres Chercheurs!…merci Macron.