Après un an d’existence, le site genealogie-genetique mue pour devenir dna-pass.com, une association dédiée à toutes les dimensions de la génétique : les tests ADN, l’éthique, les origines ethniques, l’Histoire par l’ADN, la paléogénétique ou paléogénomique, la génétique médicale… et bien sûr toujours la généalogie génétique. De nombreux services seront proposés aux adhérents pour la pratique de cette nouvelle discipline.

Origine de genealogie-genetique.fr

En mars 2018 paraissait L’ADN, un outil généalogique. En tant que chef de projet digital, je savais qu’un blog serait indispensable pour accompagner l’ouvrage et répondre à toutes les questions des lecteurs.

Le succès fut très vite au rendez-vous, me dépassant quelque peu. Difficile d’écrire de nouveaux articles, réaliser des interviews, répondre à tous les commentaires et demandes d’aide sur les tests génétiques, la généalogie génétique, faire des conférences, à moi seule.

Qui plus est, j’étais happée par un autre projet important : obtenir la légalisation des tests génétiques en France.

L’interview de Pierre Tambourin fut déterminante. Je lui demandais comment obtenir que les données génétiques françaises, réalisées via des tests ADN dans des laboratoires étrangers, puissent être utilisés par la Recherche scientifique médicale française.

Pour ceux qui connaissent mon parcours, pouvoir aider la Recherche à prévenir, soigner différemment et mieux via la médecine personnalisée génomique ou trouver de nouveaux traitements génétiques innovants relève d’un combat personnel, un combat au nom de mon père.

Créer une association semblait être la seule option viable.

Je prenais le temps d’y réfléchir car je ne connaissais rien de la création et gestion d’une association. Suite à des soucis de santé durant l’automne-hiver 2018, je remettais même tout en question. Comment gérer le site internet de genealogie-genetique.fr et créer une association en plus alors que je ne pouvais même pas me gérer physiquement moi-même ?

Mon moral était au plus bas.

Je participais en tant que conseillère scientifique à l’élaboration de Gene@2018, le colloque de la Fédération Française de Généalogie. Cette année, il devait se dérouler à l’Assemblée nationale. L’événement du être annulé et reporté à 2019, du fait du contexte « Gilets jaunes ».

Cela me donna l’opportunité de rencontrer de nombreux membres d’association de généalogie, passionnés par leur pratique, comme moi, généalogiste depuis plus de 30 ans.

Je réalisais qu’une association est avant tout une histoire collective, le rassemblement de personnes passionnées et investies dans un même objectif. Il fallait avant tout que je trouve ces personnes prêtes à s’investir dans cette aventure.

Création de DNA Pass

Si genealogie-genetique.fr était alors essentiellement consacré à la généalogie génétique, j’avais très vite élargi le champs des sujets. La génétique englobe de nombreux sujets interdépendants. Effectuer un test de généalogie génétique revient à une analyse ADN révélant potentiellement des maladies héréditaires, des problèmes éthiques à résoudre, mais aussi la création d’une nouvelle discipline : l’Histoire revue via l’héritage génétique.

Par le biais de l’organisation du colloque Gene@2018, je rencontrais Dirk Weissleder, le président de la Fédération allemande de généalogie, et Didier Ramelet-Stuart. En discutant avec Dirk, je percevais la dimension européenne nécessaire au projet d’association.

J’avais découvert à quel point la généalogie génétique dépasse étonnamment les frontières de la France. Nous pouvons retrouver des descendants d’ancêtres communs installés dans le monde entier, des branches inconnues de notre généalogie, des connexions ethniques inattendues. L’Histoire se revisite à travers un regard neuf, une transmission chromosomique transcendant les notions de nations.

J’envisageais de créer l’association Pass ADN, je la transformais en DNA Pass pour mieux être appréhendée par tous les pays.

Dirk Weissleder et Didier Ramelet-Stuart rejoignaient l’association comme membres du Bureau. Je demandais à Denis Muniglia et Frédéric Dumoulin leur participation, ce qu’ils acceptèrent.

Et avant même que l’association n’existe légalement, de nombreux projets s’élaboraient, les besoins nombreux s’exprimaient.

Une association est constituée d’adhérents, de bénévoles prêts à s’investir dans les différents projets. Au dernier Salon de la généalogie 2019, les rencontres s’enchaînaient avec des passionnés de la génétique. Je notais les coordonnées pour une future réunion.

Le 26 mars, j’intervenais devant les députés pour demander la légalisation des tests génétiques à des fins généalogiques en France, seul pays de l’Union européenne, avec la Pologne, à les interdire sur son territoire. Continuer à les interdire revient à laisser libre champs aux laboratoires étrangers dont les pratiques éthiques et déontologiques sont parfois plus que contestables et inquiétants.

Et voici où j’en suis. Prête à déposer les statuts officiels de l’association, prête à réunir les premiers bénévoles, continuant à militer pour que la loi française nous protège dans notre pratique, en cours de réalisation du site de DNA-Pass, plus complet, avec des forums, des formations, et tellement de projets passionnants à venir.

Mais chut, c’est une surprise.

A ceux qui réalisent la somme de travail que cela représente, et se demandent comment je fais pour parvenir à tout mener de front, je répondrai simplement : en prenant du retard sur tout

J’en profite pour m’excuser auprès de ceux qui m’écrivent ou m’ont écrit et ont des réponses très tardives, voire des oublis de réponse. Je gère comme je peux, je fais du mieux que je peux, mais je ne suis pas Wonder Woman.

Je gère les priorités, et en n’étant plus la seule à répondre, en mettant en place ce collectif de passionnés de génétique, nous pourrons au mieux répondre aux demandes et interrogations de toutes et tous.

Alors, si vous aussi, vous êtes passionné(e) de génétique et souhaitez devenir bénévole/adhérent de l’association DNA Pass, rejoignez-nous en complétant le formulaire.