Les scientifiques de l’Université de Leicester ont étudié le chromosome Y de 5 000 hommes originaires de 127 peuples différents jusqu’à leur plus ancien ancêtre commun, ayant vécu entre 1 300 ans avant J.-C. et 1 100 ans après J.-C. 16 millions d’hommes seraient les descendants directs de Gengis Khan. Les généticiens ont retracé 11 lignées provenant du Moyen Orient, d’Inde, de Chine, de Mongolie et d’Asie du sud est.

Gengis Khan aurait eu des centaines d’enfants alors que ses armées conquéraient l’Asie. Ses fils continuèrent à transmettre son chromosome Y dans le monde alors que l’empire mongol continuait de s’étendre.
Les 11 pères fondateurs d’Asie
Plus de 800 millions d’hommes vivant de nos jours sont les descendants de 11 hommes, dont Gengis Khan. Les généticiens ont pu retrouver 11 séquences distinctes du chromosome Y, dans la population moderne d’Asie.
En analysant l’ADN de plus de 5 000 hommes, ils ont pu retracer la lignée de ces hommes jusqu’à leur plus ancien ancêtre commun, leur « père fondateur » de la lignée.
Si nous faisons le parallèle avec la population entière vivant en Asie, alors cela pourrait représenter environ 830 millions d’hommes vivants actuellement en Asie ayant le même chromosome Y que l’un de ces onze hommes.
La dynastie Qing
Parmi eux, une des lignées est attribuée à un dirigeant chinois appelé Giocangga, mort en 1583, dont le petit-fils a fondé la dynastie Qing qui régna sur la Chine entre 1644 et 1912.
Giocangga aurait eu de nombreux enfants avec ses femmes et concubines. Il serait l’ancêtre masculin direct de plus de 1,5 millions d’hommes.
Les chercheurs ont aussi trouvé qu’une des lignées serait située dans les populations de la Route de la soie, dont le commerce se situait vers l’an 850 après J.-C. Cela semble suggérer que leur origine est liée aux puissants dirigeants qui dominaient les steppes — Les empires Khitan, Tanga Xia, Juchin, Kara-Kitan et Mongol.
Les chercheurs suggèrent que l’empereur Liao Taizu, décédé en 926 après J.-C. pourrait être un des pères fondateurs probable de cette lignée.
Le professeur Mark Jobling, généticien à l’Université de Leicester, qui a dirigé cette étude publiée dans le European Journal of Human Genetics explique que des recherches supplémentaires furent nécessaires pour identifier ces individus. Il ajoute que ces pères fondateurs ont vécu entre 2 100 et 300 avant J.-C. auraient existé dans les sociétés agricoles sédentaires et les tribus nomades.
La haute capacité de reproduction est souvent associée à un haut statut social, les hommes prestigieux ont une fertilité plus élevée, moins de mortalité infantile et accèdent à un plus grand nombre d’épouses que les autres hommes.
Ceux avec les origines historiques plus récentes sont quasiment tous trouvés dans les populations pastorales nomades de langue altaïque. Cela laisse supposer un changement de l’organisation politique dans l’économie pastorale et une plus grande facilité de transmission du chromosome Y facilitée par l’usage des chevaux. De nouveaux systèmes sociaux et économique ont émergé après la domestication du cheval.
L’équitation a grandement amélioré les liaisons est-ouest et le commerce nord-sud entre la Sibérie et les régions plus au sud. Elles ont permis de nouvelles techniques de guerre, un élément clé expliquant le succès des éleveurs nomades dans les conflits avec des sociétés plus sédentaires.
Genghis Khan
Une recherche précédente datant de 2003 a démontré qu’environ 16 millions d’hommes dans le monde pourrait être parent de Genghis Khan, décédé en 1227. Les scientifiques ont déterminé un petit groupe de chromosome Y similaires menant à un seul et même ancêtre commun — le plus ancien ancêtre commun—, Genghis Khan, le grand chef mongol décédé en 1227.
Les chercheurs pensent que le seul homme ayant eu l’opportunité d’engendrer suffisamment d’enfants serait le seigneur de guerre mongol. En 80 années, il construisit un empire couvrant presque toute la Chine, l’Iran, le Pakistan, la Corée et le sud de la Russie.
L’empire qu’il a fondé s’étendit sur presque toute l’Asie et en Europe, ce qui signifie que ses descendants ont pu largement répandre ses gènes plus loin.
Tom Robinson, professeur de comptabilité, dont les ancêtres proviennent de la région des lacs dans le nord-ouest de l’Angleterre, est l’un des premiers hommes en dehors de l’Asie à avoir été identifié avec le chromosome Y des Khan. Il a ensuite été établi que ses ancêtres paternels provenaient du Caucase, près de la Mer noire.
Les autres pères fondateurs

La carte de l’haplogroupe DC et de ses sous-groupes sur le continent asiatique, avec les dates approximatives de migration.
Un des père fondateur,s ou Adam génétique, aurait vécu dans le nord de l’actuelle Turquie en 700 avant J.-C. tandis qu’un autre provenait d’Iran aux environs de 1 100 après J.-C.
Les autres semblent être originaires du sud-est de l’Asie entre 2 100 et 1 500 avant J.-C. A cette époque, les populations fermières se déplaçaient du Burma au Laos, Thaïlande et Cambodge, vers ce qui seraient les empires khmer et mon.
The 11 fathers of Asia: 800 million modern men are descended from a handful of ancient leaders, Dailymail, 28 janvier 2015
Y-chromosome descent clusters and male differential reproductive success: young lineage expansions dominate Asian pastoral nomadic populations, European Journal of Human Genetics, 14 janvier 2015
[divider width= »240px »]
[gap]
[tabgroup title= »Tests de généalogie génétique » style= »tabs »]
[tab title= »Analyse mitochondriale »]
3 tests disponibles.
L’analyse des mitochondries permet de retrouver :
- le plus ancien ancêtre commun uniquement du côté maternel (mère de la mère de la mère…)
- les cousins génétiques de cette lignée matrilinéaire
[/tab]
[tab title= »Test autosomal »]
1 test disponible.
L’analyse des 22 paires de chromosomes autosomes et du chromosome X (2 pour la femme et 1 pour l’homme) permet de dévouvrir :
- vos origines ethniques
- vos cousins génétiques
[/tab]
[tab title= »Chromosome Y »]
Plusieurs tests disponibles selon les laboratoires génétiques.
Uniquement pour les hommes.
L’analyse du chromosome Y permet de retrouver :
- le plus ancien ancêtre commun uniquement du côté paternel (père du père du père…)
- des cousins génétiques de cette lignée patrilinéaire
[/tab]
[/tabgroup]